Comme j´aime, avec toi, mettre le nez dans l´herbe
Tenir entre mes doigts le gazon chatoyant
Sentir les brins légers onduler sous le verbe
Aimer comme souffle le vent

Cette herbe de printemps et de poivre sauvage
Où se cache un ruisseau aux infinis trésors
Est un lit végétal au fond d´un paysage
Vallées aux couleurs d´ambre et d´or

Ton ventre de satin est mon antre, mon diable
Et l´or de tes vingt ans chante ses tralalas
Je bois à l´eau salée de ta source admirable
Et je ne peux m´arrêter là

Tu ressembles aux tableaux interdits dans ma tête
Salomé élastique et douce de mon cœur
Sorcière abandonnée aux cuisses entrouvertes
Tu me retiens dans ta chaleur

C´est une élévation mystique et souveraine
Que de te déplier mon amour peu à peu
Te murmurer ces mots comme on sème des graines
Et t´inventer de nouveaux jeux

Ta peau, comme un dollar parsemé d´héroïne,
Est la carte céleste où tes grains de beauté
Réclament des chemins nouveaux que je dessine
En souriant de volupté

J´ai repris un ticket pour l´amour impossible
Et l´émerveillement de la première fois
J´ai repris le chemin tortueux et pénible
De la peur de manquer de toi